19 Juil 2021

Le fil de notre histoire

La psychogénéalogie étudie les transmissions invisibles, en dehors de celles qui sont objectives, il s’agit là de celles qui sont inconscientes.

Nous pensons que notre naissance constitue le début de notre chemin, de notre histoire. Pourtant, nous en avons de plus en plus conscience, cette histoire commence bien au-delà du jour où nous avons poussé notre premier cri. Nous naissons avec un sac à dos rempli d’un héritage invisible.

Un enfant naît avec les attentes de son entourage, une sorte de contrat qui est écrit, comprenant des autorisations, des interdictions à être, et il reçoit le message 5/5. De ces injonctions l’enfant fera le choix de prendre ou de laisser. Et c’est cela qui compte vraiment, que va-t-il en faire ?

S’il s’adapte à ce qui est requis de lui dans ses plus jeunes années, soit il choisit de continuer sur ce schéma en grandissant, soit il s’y oppose. Un enfant et un adolescent qui vont bien essaient de verbaliser leur besoin d’exister « laisse-moi », « pousse-toi », « arrête », « je sais faire tout seul » « je fais ce que je veux »… Selon qu’il lui est permis de s’exprimer il choisira son schéma « j’ai le droit d’être » ou « je ne dois pas exister en tant que moi ».

En psychogénéalogie le concept de loyauté est très important voire essentiel. L’être humain est spontanément loyal, c’est ainsi qu’il ressent son appartenance. Cette loyauté naît du besoin d’être aimé et d’appartenir à un groupe pour exister. Mais très vite il est confronté au conflit de loyauté, entre l’histoire maternelle et l’histoire paternelle. C’est sur ce conflit qu’il va faire son choix d’être qui il veut être et vivre sa propre vie.

C’est simple non ?! Oui mais…si c’était aussi simple que cela, la psychogénéalogie n’aurait pas vu le jour.

Dans ce qui se joue chez un individu il y a l’entourage présent bien sûr, mais il y a aussi ceux qui ne sont plus. Leurs messages sont gravés dans les fibres profondes de l’âme, rangés dans l’inconscient collectif et individuel. La grand-mère était comme ça, le grand-père faisait comme ça, il faut faire comme-ci, comme ça.

Pourquoi les schémas se répètent sur plusieurs générations ? « Je ne parviens pas à être enceinte, pourtant les examens médicaux montrent que tout fonctionne bien au niveau organique », « Je ne peux pas m’empêcher d’être attiré par des femmes avec lesquels je me sens inférieur », « J’adore étudier, mais quand les examens approchent je me mets systématiquement en position d’échec », « Je me suis mariée pour sortir des conflits entre mes parents, pourtant je revis la même situation avec mon mari », « Je suis un chirurgien reconnu par mes pairs mais je rêve d’être photographe professionnel indépendant »…

Autant d’exemples qui montrent que, par peur de l’inconnu, même s’ils sont douloureux, nous répétons des schémas connus donc confortables. Comment en sortir ? Comment être soi-même ?

La première étape est la prise de conscience, la mise en lumière des répétitions, des choix qui ne sont pas les nôtres, des situations qui ne nous apportent pas la sérénité. « Mais les voir ne suffit pas me direz-vous ? » Je vous répondrai « En effet, il faut aller plus loin ». Que faire une fois qu’on a identifié ?

La psychogénéalogie permet d’utiliser des outils précis en retraçant l’arbre généalogique, appelé génogramme, pour d’abord visualiser sa place au sein de la famille et reprendre conscience de son individualité, et ensuite avoir connaissance de l’histoire qui nous a précédé. Tracer les liens invisibles avec ceux qui nous entourent et ceux qui nous ont précédés grâce à l’atome social, et bien d’autres outils qui permettent de mettre en lumière et de vérifier pour se libérer. « quand je sais ce qui se joue en moi, je suis plus libre ».